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Les disparitions des bidonvilles

Publié le par Hadrien Félix Guillaume Thomas

Les disparitions des bidonvilles

Créésen 1954, les bidonvilles de Nanterre disparaissent à plusieurs reprises à partir des années 1970. La dernière destruction en tant que bidonville est datée de l'été 2014, le mardi 29 juillet, à quelques pas de l’ancienne « cité blanche ». Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nanterre ordonnait tout d'abord l'expulsion du bidonville situé près de l'université, démantelé à cette date. Depuis, une trentaine puis une centaine de personnes se sont retranchées sur un parking des alentours, d'où ils ont aussi été contraints de partir.


Cet ordre d'expulsion-destruction est dû à une collaboration zélée des différents acteurs publics, politiques institutionnels et policiers, lancée par le propriétaire du parking, terrain inoccupé. Malgré les nombreuses actions du récent collectif de soutien aux habitants, la coordination de toutes les forces militantes des bidonvilles et les 5 000 signatures électroniques ou papier, les habitants se sont vu expulser sans réponse sociale à leur situation

Une partie des habitants vivait sur le parking, tout proche de la friche où se trouvait l'ancien bidonville. Les familles se voyaient de plus en plus entourés par des agents de sécurité, de policiers, de chiens souvent sans muselière, de portails et de murs de béton édifiés rapidement pour contenir leur prolifération. Après discussion avec les habitants, le commissaire de Nanterre a accepté deux ou trois jours de répit le temps qu’une des femmes, âgée de 19 ans, en train d’accoucher à l’hôpital sorte de la maternité. Mais très vite, une dizaine de membres de la municipalité, le commissaire et des policiers sont revenus mettre la pression sur les habitants afin qu'ils quittent au plus vite les lieux.

Les familles dormaient dans la rue. La solidarité d’associations de Nanterre d'un centre social, de voisins continuait pourtant : quelques tentes, matelas, vêtements, des chaises, etc. ont pu être récupérés. Et si certains associatifs voisins ont donné de l'eau tel que la « Ferme du Bonheur » et des douches grâce aux « Arènes de Nanterre », les besoins élémentaires sont loin d’être assurés.

On assiste à un retour, ou presque, au point de départ : une grande partie des habitants est dans la nature, sans accès direct à l'eau, à l'électricité ni aux toilettes. Et la scolarisation des enfants est un problème majeur pour les familles ayant misé sur la réussite de leurs enfants pour une meilleure intégration en France ainsi qu'une réponse à leurs problèmes économiques. Parfois, des cours en plein air sont organisés grâce à un des membres du collectif de soutien.

https://paris-luttes.info/retour-sur-l-expulsion-et-la-1481

https://paris-luttes.info/bidonvilles-vs-la-defense-acte-2

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